Jeudi 30 décembre 4 30 /12 /Déc 14:56

Les ondines et l’octopus

 

 

Les deux bébés démons naquirent peu après, sans problème, un accouchement presque normal, presque humain.  Les servantes-mouches s’occupaient d’eux toute la journée, les amenant à la reine pour qu’elle les allaite.  Slyve avait bien demandé à les élever elle-même, mais cela ne lui fut pas permis.  « Pas tout de suite » avait dit le père, d’abord on en fait des démons, et ensuite tu leur apprendras à découvrir leur côté humain.   Slyve n’était pas très heureuse de cette décision, mais n’avait pas eu le choix.  Si elle avait appris à apprécier Belzebuth pour certaines qualités, cela et bien d’autres choses lui faisaient le détester.  Dans ces moments-là, elle repensait à Victor et regrettait sa présence et ses tendres attentions.

 

Un jour, elle décida de retourner au manoir, quitte à provoquer la colère de Belzebuth.

 

Les petits dormaient sous bonne surveillance, elle avait plusieurs heures de libre, elle fit venir Charles et lui manda de la conduire au manoir.

 

Charles obéit sans poser de questions.

 

Dans sa tenue de cuir moulante, la femme se sentait féline et séduisante.  Elle rayonnait de beauté et de sensualité en montant les marches de l’entrée.  La porte s’ouvrit toute seule lorsqu’elle approcha.

 

A l’intérieur, un maître d’hôtel qu’elle n’avait jamais vu s’inclina respectueusement.

« Le maître va vous recevoir, ma reine, si vous voulez bien me suivre » .

 

Il précéda la jeune femme dans une grande salle du rez-de-chaussée.  Au centre de la salle, une immense piscine en marbre blanc, dans laquelle s’ébattaient des créatures ressemblant à des sirènes.  Elles regardèrent la nouvelle venue avec une sympathique curiosité.

 

De l’autre bout de la pièce, drapé dans un peignoir de bain, arrivait à grand pas, Victor, l’air terriblement séduisant.

 

Il prit la main de sa reine et la baisa cérémonieusement.

 

« Quel honneur de vous revoir, noble dame.  Que puis-je pour vous ? »

 

Slyve se senti un peu déroutée par le ton distant et ne savait pas trop quoi répondre.  Elle se sentait un peu ridicule, en fait.

 

-          Euh, hum, cher Ancien, je venais prendre de vos nouvelles.

 

-          Je suis honoré.  Ma reine, écoutez, je ne peux accéder à votre souhait, que je devine, mais je vous propose de vous détendre dans ce bassin, avec mes chères ondines et de profiter de mon manoir comme il vous plaira.  Je vais donner des ordres pour que mon personnel vous traite en maîtresse de maison.  Venez quand vous voulez, vous êtes ici chez vous.

 

-          Mais vous ne restez pas.

 

-          Non, je le regrette, mais je ne peux pas.

 

-          Soit.  Je comprends.  J’accepte avec plaisir votre offre.

 

-          Ma reine, nous sommes tous honorés.  Tout mon clan est à vous corps et âme, si je peux dire.

 

-          Bien.  Merci.  Vous pouvez vous retirer, Victor.  Conclut-elle, royale.

 

 

Victor sortit de la pièce.  Slyve se tourna vers les ondines qui lui faisaient des grands gestes et riaient aux éclats.  Elle fit glisser d’un geste la tenue de cuir et plongea dans l’eau délicieusement chaude.

Après quelques brasses, elle s’arrêta, au milieu du bassin et laissa les filles à queue de poisson s’approcher.  Elles étaient magnifiques, « des poitrines superbes » pensa-t-elle, admirative.

 

Tout occupée à regarder la jolie sirène qui flottait devant elle et lui souriait, elle ne s’était pas rendue compte qu’une autre venait de plonger et se glissait entre ses jambes.  « Ah ! » cria-t-elle lorsque la langue de la fille-poisson vint titiller sa chatte.  « hum c’est donc ça l’idée… et bien il n’y a pas de mal à se faire du bien » dit-elle à la première ondine en se laissant aller dans l’eau.

 

Flottant à l’horizontale dans la piscine, s’abandonnant aux mains et aux langues habiles des jolies sirènes, Slyve se cru enfin arrivée au paradis !

 

 

Plusieurs ondines étaient passées sous son dos et la massaient de leurs lèvres et leur langue.  Comme elles n’avaient pas besoin de respirer, les charmantes créatures passaient et repassaient sans cesse sur le dos et les cuisses de la jeune femme.  Le massage lui procurait des sensations de plaisir et de détente incomparables.  La plus jeune ondine, celle qui, impatiente s’était éprise de la chatte lisse, se tenait sa taille et les mouvements profonds de sa bouche sur les petites lèvres lui donnaient l’impression qu’elle allait la manger.  Slyve laissa son corps libre d’exprimer sa jouissance sans réserve.  Elle ondulait dans l’eau, frissonnait.  Des secousses crispaient à un rythme de plus en plus rapide son ventre.  Ses seins bondissaient hors de l’eau à chaque fois que son dos se cambrait sous le plaisir intense.  L’ondine qui semblait être leur chef et qui n’avait pas touché la reine jusque là s’approcha de son visage, le pris dans ses mains et déposa un fougueux baiser sur la bouche qui criait son orgasme.  Les lèvres étaient fraîches et douces, Slyve n’y résista pas.  Elle s’abandonna complètement au baiser de la fille de l’eau, leurs langues se frôlèrent, se mêlèrent, l’ondine prenait autorité sur ce qu’elle et les autres faisaient au corps totalement à l’abandon.  Comme unies par une même pensée, toutes les bouches augmentèrent leur pression et leurs baisers.  Slyve eut l’impression qu’elle allait se dissoudre dans l’eau et dans les milliers de poissons qui la dévoraient.  Elle connu l’orgasme le plus intense de sa vie, et s’évanouit de plaisir…

 

Ce qui la réveilla, ce fut la sensation de quelque chose de froid qui entrait en elle.  Son vagin, son ventre, eurent un spasme de surprise au contact du membre froid.

 

Ouvrant les yeux, elle vit que les ondines, sauf une s’étaient reculées.  Mais quelque chose ou quelqu’un continuait à la palper, à lui masser le dos, et c’était toujours aussi délicieux.

 

Curieuse, Slyve voulu regarder, aussi l’ondine qui l’avait embrassée la fit s’allonger sur le ventre.  Lui tenant le menton hors de l’eau et lui souriant elle dit « C’est le dieu des mers qui vient te rendre visite … ferme les yeux, aie confiance en nous ».  Slyve se sentait moins rassurée, mais obéit quand même, presque contre sa volonté.  Etait-elle ensorcelée ?

 

Des centaines de petites bouches se pressaient à présent sur son ventre et ses seins.  Elle sentait la caresse puis la succion de toutes ces bouches et trouvait cela très agréable.

 

Le membre qui s’était introduit dans son vagin, et qui s’était heureusement réchauffé à son contact bougeait mollement en elle.  Elle oublia vite sa présence, et se concentra sur les bouches et les sensations rayonnant de son ventre et de ses seins.

 

Un second membre se mit à glisser dans son anus, lisse et humide, il s’introduisit sans difficultés et la chatouilla.  Slyve se mit à rire et à se tordre en gloussant sous les titillements.

 

La créature qui lui procurait autant de plaisir noua ce qui semblait un tentacule autour de sa taille et vint se coller à son vagin.  Slyve, sans parvenir à voir ce que c’était, sentait une masse gluante et lisse et une peau froide de poisson contre son intimité.

 

« Qu’est-ce que c’est ? Dis-moi, je veux voir ! » Parvint-elle à articuler.  L’ondine se contenta de sourire. « Après peut-être, si le dieu le veut » dit-elle.

 

« aaah » cria Slyve. 

 

Un membre énorme s’était enfoncé d’un coup dans le vagin.  Le « dieu », toujours agrippé à sa taille, tirait sur son tentacule pour bouger et la ramonait avec une force incroyable.

 

Slvye cru que le monstre allait lui défoncer l’intérieur !

 

Les coups de butoir du sexe l’amenèrent à un nouvel orgasme.  Tiraillée entre son plaisir et la crainte qu’il finisse par la noyer, Slyve ne savait pas pourquoi elle criait.  Mais elle criait de toutes ses forces.  L’eau entrait dans sa bouche et elle la recrachait tant bien que mal.  Alors l’ondine l’embrassa à nouveau, plaquant sa bouche sur celle de la jeune femme et lui insufflant son air.  Slyve se rendit compte qu’ainsi elle pouvait laisser sa tête dans l’eau et respirer tant qu’il faudrait.  Enlacées, les deux femelles se laissèrent entraîner vers le fond, sous les mouvements de vas-et-viens de l’énorme poulpe qui s’activait inlassablement en elle.  Après un long moment, il eut un mouvement plus puissant, la serra à l’étouffer, puis, se dénoua d’elle et disparu dans les profondeurs.  Slyve eut à peine l’occasion d’entrevoir la forme du poulpe géant.  L’ondine, vivement, la ramena à la surface et la conduisit en nageant jusqu’à une plage artificielle aménagée sur le bord.

Slyve, épuisée, s’y allongea et resta haletante, se remémorant les événements extraordinaires qui s’étaient produis dans la piscine, cherchant à leur donner un sens.  Quand elle voulu parler à l’ondine pour lui poser des questions, elle vit que le bassin était vide.  Plus un seul frémissement de l’eau, plus un clapotis.  Elle était seule dans la grande salle désertée.

 

Elle se leva, les jambes flageolantes et se dirigea lentement vers la porte.  Sa tenue de cuir était par terre, mais elle se sentait incapable de la passer.  De grandes serviettes moelleuses attendaient en pile non lui, elle en attrapa une et s’en entoura.  Arrivée près de la porte, elle senti ses jambes la lâcher et elle glissa sur le sol.  Heureusement, le maître d’hôtel l’entendit tomber et se précipita à son secours  Charles et lui la portèrent en haut, dans la bibliothèque et l’installèrent près du feu.  Elle s’endormit en écoutant le ronronnement des flammes.

 

Reprenant peu à peu conscience, elle réalisa, avant d’ouvrir les yeux, qu’elle était allongée sur le dos, nue, enfoncée dans la peau laineuse et douce sur laquelle Victor lui avait si bien fait l’amour, il y a si longtemps.  La chaleur du feu, la douceur de la fourrure, elle resta quelques minutes les yeux fermés à savourer ces plaisirs si innocents.  Ses mains se placèrent sur sa poitrine, commençant à faire tourner doucement les seins.  Elle les sentait bien gonflés, pleins de lait, prêt à être tétés par ses bébés-démons.  Les bébés ! Son instinct maternel se réveilla soudain, la faisant ouvrir les yeux et s’asseoir trop vite.  La tête lui tournait.

 

« Ils sont nourris, tu avais laissé une bonne réserve de lait pour passer la nuit avec moi, tu te souviens ? » fit une voix grave près d’elle.

 

Victor était assis près du feu, la regardant.

 

«Tiens on se tutoie à nouveau maintenant » pensa-t-elle « c’est fini le cérémonial ? »

 

-          Tu es vraiment splendide tu sais.  En 2000 ans d’existence, je n’ai jamais vu de femelle comme toi, ni sur terre, ni ailleurs.

 

-          Merci.  Enfin je crois.

 

-          Oui tu peux être fière.  Tu as même ravivé la flamme de ce vieil Octo qui sommeillait au fond de l’eau depuis 300 ans.

 

-          Qui est-ce ?  Les ondines l’appelaient le dieu des mers.

 

-          Oui pour elles, c’est un dieu, c’est leur père en somme.

 

-          Leur père ?

 

-          Quand il s’unit à une femelle, celle-ci donne naissance à diverses créatures, les dernières en dates sont ces sirènes.

 

-          Et alors moi ?

 

-          Oh tu donneras certainement naissance à un genre de sirène aussi. C’est ce vieux Belzé qui va être content.

 

-          Il va me tuer oui !

 

-          Te tuer, non, mais te punir, et me punir, peut-être.

 

-          Et pourquoi ne punit-il pas la pieuvre, c’est lui le responsable tout de même ?

 

-          Ha, mais il ne peut toucher au dieu ancien.  Cette créature régnait sur la planète avant l’arrivée des démons.  Ils ont passé un accord.

 

-          Avant ? Mais il est vieux de combien ? des millénaires ?

 

-          Notre entendement terrestre ne peut imaginer l’âge que Belzebuth, qui s’appelait Baal à l’origine et Octo peuvent avoir.       Belzebuth est en route.  Le voilà.  Nous allons vite être fixés.

 

Le temps de se redresser, et un nuage s’empara d’eux.  Les souleva en tourbillonnant et les déposa sans ménagement et sans un mot dans la mine.

 

-          Nous voici en enfer… pour combien de temps ? Soupira le vampire.  Et d’un air blasé il se mit à creuser la roche de ses mains.

 

-          Je suis la reine ! faites-moi sortir. Dit Slyve d’une voix autoritaire.

 

-          Pas la peine, un maléfice t’entoure, ils ne te reconnaissent pas, ni moi non plus.

 

Deux démons avaient attrapé la reine et l’entraînaient dans une pièce à l’écart. Sans prêter attention à ses cris et ses ordres, ils lui passèrent des menottes aux poignets et tirèrent sur les chaînes pour lui attacher les mains au plafond le plus haut possible. 

 

 

« Puisque tu ne peux rester tranquille et qu’il te faut du sexe, tu vas en avoir » Tonna une voix forte dans son dos.

 

 

-          Belzebuth, je t’en prie, ce n’est pas ma faute.  Pardon.  Pour nos bébés, pardon.

 

-          Le pardon, je ne connais pas.  On fait une erreur, on est puni, c’est la loi.

 

-          Mais l’amour, mon roi, l’amour est au-dessus des lois, l’amour pardonne.

 

-          Conneries d’humains ça.

 

-          Non, et puis pourquoi aurais-tu choisi une reine humaine si c’est des conneries.

 

-          Tant pis pour toi.

 

Slyve était seule dans la pièce à présent.  Elle pleurait de rage et de peur.  Son sort n’était pas enviable et elle ne voyait pas trop comment s’en sortir.  Ses pouvoirs ne pouvaient briser les chaînes qui la maintenaient et ses cris n’alertaient personne  Pour la première fois depuis bien longtemps, elle souhaita être de retour sur terre, chez elle, dans sa famille. 

 

Soudain, elle s’arrêta de sangloter, se concentra car elle crut entendre un bruit comme un frémissement.  Oui quelque chose glissait vers elle sur le sol.  Dans la pénombre, elle n’arrivait pas à voir ce qui rampait ainsi.  Elle voulu se concentrer pour envoyer une décharge d’énergie et repousser le visiteur, mais à ce moment, les choses, car elles étaient plusieurs apparurent autour de ses pieds.  A la lueur de la seule torche attachée au plafond près de ses mains, elle vit avec horreur une nuée de vers immenses se tordre sur le sol.  Ils faisaient au moins 5 m de long, et comme leurs anneaux s’emmêlaient et se tordaient sans cesse, elle ne pouvait discerner combien ils étaient.

 

Lorsque deux s’enroulèrent autour de ses mollets et commencèrent leur ascension, elle vit qu’ils devaient bien avoir 10cm de diamètre et qu’ils se terminaient par un orifice, une bouche, entourée de filaments. Les filaments vibraient, tâtaient, sans cesser un instant.

 

Le premier vers était monté le long de sa cuisse gauche et les filaments goulus palpaient un côté des lèvres de son sexe.  Slyve se tordit pour le repousser, sans succès.  Le deuxième avait fait son ascension sur la cuisse droite et palpait lui aussi la chatte de ses filaments.  Slyve gémit en se mordant les lèvres.  Les filaments laissaient sur elle une trace chaude et gluante, qui la démangeait atrocement.  Sa pauvre chatte était tout irritée après quelques instants à peine.  Elle imagina avec horreur ce qui arriverait si ces choses entraient en elle !

C’est bien évidemment ce qui arriva.  Un troisième vers se dressait devant elle, comme un serpent d’un charmeur de serpents et oscillait, la tête à la hauteur de son sexe. 

 

Alors que les deux autres se chargeaient de tirer sur les petites lèvres, pour les écarter. Celui-ci, comme s’il les commandait, plongea tout droit vers l’orifice et s’y enfonça profondément.

 

De belle taille, encore plus gros que les autres, le vers épais comme une grosse bite, la défonça sans égard pour ses cris. Slyve se démena de plus belle lorsque les filaments irritants irradièrent le fond délicat de son vagin et que le vers se mit à la ramoner de toutes ses forces.

 

Elle ne pu tenir plus longtemps, épuisée, cessa de se débattre.  C’est ce qu’attendaient les autres vers pour monter sur elle et palper tout son corps à la recherche du moindre orifice pour s’y introduire.

 

 

C’est alors qu’elle avait perdu connaissance, des vers dans la bouche, l’anus, même les narines et les oreilles, toute douleur et presqu’incapable de respirer, qu’une grande lumière illumina la salle et fit fuir les vers à toute vitesse.  L’archange Raphaël, car c’était lui, détacha la jeune femme, la serra dans sa lumière, soigna en un instant ses blessures et la transporta, toujours inconscient, loin de cet endroit maudit.

 

Par irisaia - Publié dans : Belzebuth
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