Mercredi 23 novembre 3 23 /11 /Nov 12:06

Le rugissement des alarmes résonnait encore dans ses oreilles, quand la capsule de sauvetage s'enfonça avec un bruit sourd dans ce qui semblait être une épaisse couche de sable.

Elle était tombée sur une planète inconnue, loin de tout, loin des autres passagers du vaisseau.

 

Comme l'alerte s'était produite lorsqu'elle était en cabine de repos, elle s'était ruée vers sa capsule de secours en tenue de nuit, sans rien emporter.  Heureusement il y avait un peu de matériel et de nourriture dans la capsule.

En attrapant le sac de survie, elle se dit qu'elle ne tiendrait pas longtemps avec ça.

 

En consultant les écrans de contrôle, elle vit une indication verte clignotante: l'écran disait qu'elle pouvait sortir.Ce qu'elle fit prudemment.

L'air était chaud et sec, elle se trouvait apparemment dans un endroit désertique, deux soleils se couchaient à l'horizon, le ciel était teinté de veines roses et violettes.

Pas très loin, une chaîne de montagnes.  Elle se dit qu'elle y arriverait en marchant une demi heure environ, si tout allait bien.  Elle y trouverait sans doute un endroit pour la nuit.

Elle se mit en marche avec le sac de survie.

 

En s'approchant des montagnes, après quelques minutes de marche pénible dans le sable, elle vit ce qui semblait être une ouverture, un peu plus vers l'est.  Se dirigeant dans cette direction, elle se réjouit de voir que cette ouverture était l'entrée d'une grotte.

 

L'air a l'intérieur était chaud et humide.  Allumant sa lampe torche, elle vit que le fond de la grotte était masqué par un nuage de vapeur.  Un ruisseau d'eau chaude s'écoulait, semblant venir des profondeurs.  Elle toucha l'eau, la goûta.  A part un léger goût de soufre, elle semblait potable.  N'osant pas s'aventurer plus loin dans la penombre, elle se nicha dans un creux, près du ruisseau et essaya de se reposer un peu.

 

La nuit était tombée.  Un instant, toute la caverne se trouva plongée dans l'obscurité.  Ensuite, il lui sembla distinguer une lueur légèrement verdâtre.  Puis, peu à peu, les parois s'illuminèrent de veines vertes phosphorescentes. Après quelques minutes, elle voyait plus autour d'elle qu'avant, dans les dernières lumières du jour.

 

Piquée de curiosité, elle décida de profiter de cette jolie luminosité et d'explorer un peu l'endroit où elle se trouvait.

 

Les brumes s'écartaient doucement sur son passage, la baignant dans une chaude vapeur aux reflets verts.  Des gouttelettes perlaient sur sa peau, l'humidité lui était agréable, elle se sentait comme enivrée des vapeurs sulfurisées, et souriait en avançant dans les profondeurs.

 

De la caverne, on arrivait,  par un passage creusé par le ruisseau, dans une plus grande grotte.  De partout se dressaient des stalagmites qui rejoignaient bien souvent les stalagtites pleurant des gouttelettes du plafond qu'elle ne pouvait distinguer.

Continuant de suivre le ruisseau, elle marchait, de plus en plus euphorique, s'enfonçant vers des mystères sans fin.

 

Soudain, elle distingua une petite ouverture sur le côté gauche.  Une lueur verte plus intense en sortait.  Elle s'engagea, toute excitée, dans le petit passage.  Les parois du passage étaient arrondies et lisses, elle ne s'interrogea pas sur la cause de l'érosion, ou sur ce qui avait bien pu donner la former à ce couloir.  Elle avançait de plus en plus intriguée vers la lumière verte.

 

Qu'elle ne fut pas sa surprise, de débouler brusquement dans une grande salle, dont les parois rayonnaient de lumière verte.  En l'effleurant, elle constata que la roche était couverte d'une matière douce, soyeuse, comme si un très fin drap de soie était posé sur les murs.  La même matière recouvrait le sol, ses pieds s'enfonçaient doucement dans un épais tapis soyeux.  Toute à son émerveillement, elle enleva les petites chaussures qui avaient tant souffert dans le sable et marcha pieds nus sur le sol ouateux.

 

Un peu plus loin, un renfoncement semblait lui faire un lit douillet.  Oubliant toute prudence, elle s'y allongea, attrapa un peu de cette étrange matière pour se couvrir et s'endormit aussitôt dans ce curieux nid.

 

Combien de temps avait-elle dormi ? Un léger froissement, la réveilla.   Elle entrouvrit les yeux, se redressa, et vit une planche en bois couverte de fruits rouges posé près de sa tête.  Elle regarda autour d'elle, sans voir personne.

Les fruits lui faisaient envie, elle mordit dans ce qui ressemblait à une pêche, lui trouva un goût délicieux et la mangea avec reconnaissance.

 

"Merci" cria-t-elle à tout hasard.

 

Les fruits lui ayant donné soif, elle se remit en quête du ruisseau et découvrit à l'autre extrémité de la salle, un petit lac, clair et limpide.  Après avoit bu quelques gorgées, elle eut envie de s'y délasser.   Comme apparemment personne n'était là, elle fit glisser sa trop fine tunique de nuit dans laquelle elle s'était échappée du vaisseau en flammes et entra dans l'eau.

La chaleur était agréable.  Tout son corps aspirait à se relaxer dans le bain chaud, elle s'allongea sur les pierres du fond et ferma les yeux, laissant l'eau faire son effet.  Sur le point de s'endormir à nouveau, elle eut encore la présence d'esprit de se hisser hors du lac et s'endormit sur la rive.

 

Elle ne s'éveilla pas lorsque le mystérieux visiteur s'approcha à nouveau.  Il descendit du plafond, accroché à un fil vert de la même matière que ce qui couvrait le sol.  Il avait un corps d'araignée, constitué d'un énorme abdoment, gros comme deux hommes, duquel partaient huit pattes poilues terminées par des crochets et au bout duquel pointait un dard de la taille d'un avant-bras humain.  Pourtant à l'autre extrémité de l'abdomen, il n'y avait pas la tête d'une araignée, à la place, s'élevait un buste semblable à celui d'un homme, fort musclé d'ailleurs, suivi d'un cou et d'une tête tout à fait humaine.  Deux bras, deux mains se tendaient vers la fille endormie, tandis que l'abdomen arachnide restait accroché au fil au-dessus d'elle.

 

Inconsciente, elle souriait en rêvant. Dans son rêve, elle flottait au-dessus de prairies fleuries et les herbes fraîches effleurant son corps la faisaient frissonner de plaisir.

En réalité, les doigts de la créature la frôlaient doucement.

Penché sur elle, il passa le bout de ses doigts sur le ventre tendre, remontant une main vers la poitrine, ému par la douceur de la peau des seins.  Il passa la paume ouverte sur les mamelons roses tendres et mous, qui se dressèrent immédiatement en réponse à la caresse.

 

Voyant cela, il se fendit d'un large sourire, découvrant des dents de carnassier.

 

Il s'amusa quelques instant à frôler les mamelons de la paume de ses mains, appuyant un peu plus fort à chaque passage.

 

La fille gémit dans son rêve et ondula, dressant la poitrine vers ce qui la chauffait peu à peu.

 

Alors il descendit de son fil, se plaça exactement au-dessus du corps endormi, bloquant les jambes sous son énorme ventre poilu.

 

Souriant encore plus, il attrapa les mamelons entre le pouce et l'index, les pinça et commença à les tordre.

 

Elle s'éveilla en criant de douleur.

 

Elle se mit à se débattre de toutes ses forces, cherchant à repousser la créature en poussant de ses bras, sans y arriver.  Elle essaya alors de dégager ses jambes, sans plus de succès.

 

En riant aux éclats, il cessa les pincements et se mit à masser très tendrement les seins rendus extrèmement sensibles.

 

"lâchez-moi" criait-elle en essayant de voir qui était son agresseur.  Elle n'arrivait pas à comprendre ce qui la tenait ainsi prisonnière.

 

Alors qu'elle se tordait encore, il se pencha un peu plus et se mit à téter avec délectation le mamelon rose de droite.

 

Il devait être très doué car elle se calma peu à peu, cessant de gigoter, pour rester immobile.  Puis, la caresse et les effluves envoûtantes de brume chaude faisant de l'effet, elle commença à gémir de plaisir.  Doucement d'abord, presque timidement, puis plus fort.

Finalement, elle s'abandonna aux sensations qui rayonnaient de sa poitrine, la bouche, les mains, la langue de la créature inconnue la remplissaient de frissons de plaisir.

A présent elle bougeait encore sous lui, mais c'étaient des ondulations de jouissance, des frissons, des spasmes de plaisir qui parcouraient le corps lisse et  nu de la jeune femme.

 

Lui prenait énormément de plaisir à la sentir s'abandonner, puis se soumettre au désir qui devenait de plus en plus intense.  Il souleva légèrement son abdomen, pour voir sa réaction, et sourit intérieurement en sentant les jambes s'écarter, s'ouvrir, l'inviter.

 

Elle était à lui.

 

 

 

 

Par irisaia - Publié dans : Stalagmites
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