Mardi 14 décembre 2 14 /12 /Déc 10:10

La reine et le vampire

 

 

Le lendemain, Slyve décida de profiter de son nouveau statut de démone et épouse.  Belzebuth lui avait laissé une tenue et lui avait dit qu’elle était libre de circuler dans le château et les jardins et de venir le rejoindre dans la salle du trône quand elle le désirait.

 

La tenue, en cuir noir, était une curieuse combinaison parfaitement moulante.  Des fermetures permettaient d’ouvrir les bonnets couvrant les seins et son ventre arrondi et gonflé était soutenu fermement mais pas serré, ce qui le mettait nettement en évidence.

 

Ainsi vêtue, elle partit à l’exploration de son nouveau domaine.  Les couloirs, au sol et parois métalliques étaient chauds et rougeoyaient, la combinaison semblait la protéger agréablement de la chaleur qui se dégageait des murs et du sol. De tous côtés s’ouvraient des salles, chambres, décorées pour le sexe ou la torture, ce qui la fit frissonner.  En passant de petits corridors à des couloirs plus larges, elle finit par trouver la salle du trône.  Belzebuth siégeait justement et il lui fit signe de s’approcher et de s’asseoir sur un siège magnifiquement orné de rubis à sa droite.

 

Elle s’installa pour assister à la cérémonie, ne sachant pas de quoi il s’agissait.

Une délégation s’approcha.  A sa tête, un vieil homme très pâle, très maigre, au regard intense et froid.  Il s’inclina profondément et attendit que le maître lui adresse la parole.

 

-          Bienvenue, Victor, mon vieil ami.  Fit celui-ci.

 

-          Merci cher monarque, c’est un plaisir d’être à nouveau en votre présence.

 

-          Laisse-moi te présenter ma reine, Slyve, qui vient de la terre, comme toi.

 

-          Mes hommages noble dame.

 

Slyve, intriguée se leva et descendit vers Victor.

 

-          d’après mes lectures, si les mythes sont un peu basés sur des faits, vous seriez un des Anciens…

 

-          Vampire, oui, noble dame.

 

-          Et votre escorte ?

 

-          Ma famille vampire, nous sommes les loyaux sujets du Monarque Belzebuth.

 

Prise d’une soudaine inspiration, Slyve, d’un geste royal, leva le bras droit et présenta son poignet à Victor.  Celui-ci la transperça du regard de ces yeux bleu-acier, se saisit du poignet tendu et approcha sa bouche.  Slyve ne broncha pas lorsqu’elle sentit la morsure.  Victor but deux gorgées de son sang puis se retira, mordit lui-même dans la paume de sa main et, la pressant, fit tomber deux gouttes de son sang de vampire sur les lèvres de la reine.  Celle-ci se lécha les lèvres et avala le sang froid.

 

Elle retourna s’asseoir sur son trône, alors que tous les vampires s’agenouillaient devant elle.

 

-          Nous sommes honorés à jamais par votre geste, ma reine.  Fit Victor.

 

-          Nous sommes unis à jamais.  Répondit Slyve.

 

-          Votre connaissance innée de nos coutumes est surprenante, altesse.  Je suis à jamais votre humble serviteur.

 

-          Hum, interrompit Belzebuth.  Je suis heureux de cette allégeance.  Viens à présent mon vieil ami, la fête nous attend et tu nous donneras les dernières nouvelles du monde des vampires.

 

 

Tous trois partirent alors dans une petite pièce chaleureuse sur le côté.  Un buffet couvert de délicieux aliments et de bouteilles de vin et de  sang rouges les attendait.  Belzebuth s’allongea sur les coussins, attira Slyve tout près de lui et fit un geste pour faire voler jusqu’à eux de la viande et du vin.

Victor attrapa une carafe de sang et un verre et s’installa sur les coussins de l’autre côté de Slyve.

Pendant les histoires de Victor, Belzebuth buvait, mangeait et rotait avec une satisfaction intense.  De temps à autre, il roulait sur son épouse, ouvrait un bonnet et tétait quelques gorgées de lait.

Slyve remarqua qu’en ces moments, Victor la couvait d’un regard étrange, envieux, et se léchait les lèvres.

 

 

Le lendemain, Slyve était allongée sur une couche dans la prairie, nue elle profitait des deux soleils qui chauffaient mais ne brillaient pas fort.  Elle vit venir à elle le vampire, suivi de deux autres qui portaient une énorme malle en bois.  Vivement, elle s’emballa dans le voile en soie qui reposait sur la couche et se leva.

 

Après s’être respectueusement incliné, Victor fit un geste et les deux vampires déposèrent la malle et disparurent en un clin d’œil.

 

-          Un cadeau pour ma reine, dit Victor en ouvrant la malle.  J’ai pensé que vous apprécieriez un petit passe-temps.

 

Slyve se leva pour regarder dans la malle.  Celle-ci était remplie de magnifiques ouvrages, les plus belles œuvres de la littérature humaine, toutes en éditions originales !

 

-          C’est splendide ! merci infiniment !

 

-          J’ai cru bon d’y ajouter quelques ouvrages de référence sur les démons, vous aimerez peut-être en savoir plus sur vos sujets.

 

-          Très bonne idée, j’en suis enchantée, cela me sera certainement très utile !  Mais dites-moi, les soleils, cela ne vous fait rien ?

 

-          Ceux-ci, non, ce n’est que notre étoile qui nous détruit.

 

-          Tant mieux.  Enfin je veux dire, tant mieux quand vous êtes ici.

 

-          J’avais compris.

 

 

Slyve fit signe à Victor de s’asseoir près d’elle sur la couche.  Celui-ci ne quittait pas l’opulente poitrine du regard.  Les seins lourds, à peine masqués par le léger voile de soie l’attiraient, le provoquaient, le tentaient.

 

Etait-ce son côté démone, mais cela plaisait énormément à Slyve de se sentir ainsi désirée par le ténébreux vampire.  Lentement, elle laissa glisser le voile sur ses hanches.  Victor tendit une main osseuse aux doigts décharnés vers la poitrine chaleureuse.  Il ferma les yeux en laissant glisser ses doigts glacés sur la peau tendre et chaude.  Il soupirait de plaisir.

 

Slyve s’allongea sur la couche, le vampire, à genoux près d’elle enfoui son visage entre les seins et les pressait contre ses joues creuses.  Une légère humidité glissa sur la peau de la jeune femme… Le vampire pleurait !

 

 

Slyve pressa ses seins, les gouttes de lait sucré coulaient le long des courbes arrondies, glissaient contre les joues de l’Ancien, jusqu’à ses lèvres sèches.  Il se mit à lécher les rivières blanches avec avidité, puis, remonta le long du sein droit, jusqu’au mamelon rosé et le lécha longuement avant de le prendre en bouche.  La langue tournait, titillait la perle rose et la puissante succion du vampire faisait jaillir des jets de liquide chaud qu’il avalait avec délice.

 

 

Slyve, intriguée par la créature mort-vivante, tendit la main vers l’endroit de son sexe.  Quelle ne fut pas sa surprise de sentir celui-ci se gonfler et se dresser sous ses doigts ! A chaque succion de lait, le sexe se remplissait de vie et se dressait par à-coups.  La femme, fébrilement, fit glisser le pantalon et saisit le sexe dur dans sa main.  Elle le caressait doucement, le serrait, cherchant à découvrir les bourses rondes et molles, pendouillantes.  Victor se dressa près d’elle et elle pu enfin rapprocher la queue de sa bouche.  Quelques coups de langue bien appuyés firent beaucoup d’effet !  Elle léchait le sexe sur toute la longueur, puis se reculait pour l’admirer, passait ses doigts sur les  boursouflures, puis le léchait à nouveau.  Victor, les yeux fermés, s’abandonnait à la caresse.

 

 

Slyve approcha à nouveau sa bouche, mais pour saisir délicatement le gland entre ses lèvres.  Après quelques titillements de langue bien appuyés sur le petit trou rond elle aspira un grand coup, attirant le gland tout entier dans sa bouche chaude.  Victor lâcha un cri de surprise et de plaisir.

 

Encouragée, la jeune femme aspira encore et encore, jusqu'à avaler une bonne partie de la queue.   L’Ancien frémissait et tanguait sur ses genoux sous les caresses expertes.  Aussi, la reine le fit s’allonger à sa place sur la couche confortable.  Elle s’appliqua ensuite à bien dresser la bite toute droite vers le ciel.  Puis, quand la position lui parut convenable, elle enfourcha le vieux mâle et attrapa le membre dressé comme un piquet de ses deux mains.  Un pinceau pour peindre ses petites lèvres de couleurs blanches et roses, voilà ce qu’était devenu le sexe surexcité. 

 

 

Finalement, elle présenta le gland à l’entrée de son vagin et descendit peu à peu dessus…

 

 

Victor, les yeux toujours fermés, se mordait la lèvre inférieure, et ses canines de vampire faisaient perler deux gouttes de sang de chaque côté.  Slyve s’allongea sur lui pour les cueillir du bout de la langue.  Puis, se redressant, elle lui commanda d’ouvrir les yeux et de la regarder.

 

Les yeux bleu acier du seigneur vampire croisèrent le regard océan de la nouvelle reine démone et y restèrent accrochés.  Elle commença à bouger lentement sur la bite dressée, se retirant et s’avançant comme les vagues de l’océan, comme la marée et dans le regard acier passaient des nuages, qui devinrent brume puis brouillard au fur et à mesure que montait le plaisir. 

 

 Quand l’orgasme les pris, le vampire s’affaissa, s’étant vidé de sa force vive, mais la démone avait gardé son énergie pour la suite… Elle rugit et retroussa les babines, ses mâchoires se déformèrent, s’avancèrent et ses canines s’allongèrent pour devenir perçantes comme celles des vampires.  Elle plongea sur le cou qui palpitait sous elle, le mordit et se mit à boire le sang de l’Ancien pour capturer son énergie, sa puissance, sa mémoire, et les faire siennes.  Victor s’abandonnait à la petite mort et semblait désirer disparaître en elle, mais elle eu pitié de lui et, mordant elle-même son poignet, offrit son sang en retour. 

 

Enfin réveillé, l’Ancien but goulûment le sang frais et vivifiant, puis bondit sur ses pieds, attrapant la femme et lui mordant le sein.  Mélange de sang et de lait, le nectar lui donnait plus d’énergie que jamais et Slyve sentit qu’il ne pouvait se dominer et que si elle ne tentait rien, elle serait perdue.  Alors rassemblant ses forces elle le repoussa de toute sa pensée en criant « suffit ».

 

Victor fut projeté à terre à 3m d’elle sous la vague d’énergie qu’elle avait fait naître.  En rugissant, il se releva et les deux créatures devenues sauvages se firent face en se fixant rageusement.  Après quelques instants enfin, Victor sourit, mit un genou à terre et s’inclina profondément.

 

« Ma reine » dit-il d’une voix pleine de respect, avant de déployer ses ailes et de disparaître le temps d’un battement de cœur.

Slyve s’affaissa alors, affaiblie, trouva à peine la force de tituber jusque dans sa pièce et de se glisser dans le bassin régénérant.

 

Par irisaia - Publié dans : Belzebuth
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